Un tracé piégeur sous le soleil toulousain
La 11e étape est décrite comme plate, mais elle cache en réalité cinq ascensions classées pour un total de dénivelé de 1 750 m. Le point d’orgue ? La redoutable côte de Pech David, 800 m à 12,4 %, située à 8 km de l’arrivée, avec un passage à 20 % au démarrage. Ce petit mur pourrait métamorphoser la physionomie de l’étape et écarter quelques sprinters.
Acteurs et favoris : sprinteurs, puncheurs et Healy en jaune
Parmi les sprinteurs en alerte, on retrouve en tête de liste :
- Jonathan Milan (Lidl‑Trek), leader du maillot vert, vainqueur à Laval (étape 8)
- Tim Merlier (Soudal‑Quick‑Step), déjà victorieux en étapes 3 et 9
- Biniam Girmay (Intermarché‑Wanty)
Le sprinter phare Jasper Philipsen ayant abandonné dès la 3e étape, la hiérarchie s’en trouve bouleversée.
Les puncheurs ou baroudeurs pourraient profiter des difficultés : Mathieu van der Poel (Alpecin‑Deceuninck) dispose d’un punch puissant ; le dynamique Julian Alaphilippe pourrait aussi se mêler à la danse.
Et bien sûr, Ben Healy, le maillot jaune, sera au cœur des attentions. Fraîchement installé en tête après l’étape 10, il pourrait profiter d’un terrain favorable.
Au cœur de Toulouse et ses collines
Le départ fictif est programmé devant le Stadium de Toulouse, suivi du départ réel à la sortie de Blagnac, la « capitale aéronautique ». La boucle entraîne le peloton vers le Lauragais, incluant des villages comme Grenade, Fronton, puis les côtes de Montgiscard, Corronsac et Vieille‑Toulouse. Le retour à Toulouse s’opère via un final sinueux, jusqu’à l’arrivée sur le boulevard Lascrosses, après une dernière ligne droite de 500 m.
Départ et déroulé horaire
L’étape démarre officiellement à 13h45, suite au départ fictif à 13h15. L’arrivée est prévue vers 17h15, après 3 h 30 de course. Le sprint intermédiaire se tiendra à Labastide‑Beauvoir autour de 15h55, puis les côtes s’enchaîneront à 16h14 (Montgiscard) et 16h21 (Corronsac).
Stratégie du peloton
Les équipes des sprinteurs (notamment Lidl‑Trek et Soudal‑Q‑S) auront fort à faire : maintenir un train efficace pour neutraliser les échappées et préserver leurs hommes. Mais les cinq ascensions et le final urbain pourraient mettre les grandes roues en difficulté. Le moindre vent pourrait fragmenter le peloton, comme l’a souligné Christian Prudhomme.
Un scénario possible ? Un petit groupe se détache dans les montées, puis résiste jusqu’au bout, frustrant les sprinteurs… ou au contraire, ces derniers resurgissent dans la ligne droite finale, forts d’un assemblage méticuleux de leur équipe.
Dénivelé, distance et prix à jouer
- 156,8 km à parcourir
- 1 750 m de dénivelé positif sur cinq ascensions classées
- Prime d’étape : 5 000 €, decrescendo jusqu’à la 10e place
- Points au maillot vert au sprint intermédiaire et à l’arrivée
- Montée de Pech David : points pour le maillot à pois
Pourquoi cette étape est-elle importante ?
- Dernière chance pour les sprinteurs avant les Pyrénées (étapes 12–14)
- Finale technique en centre-ville, ambiance garantie
Pour les équipes de sprinteurs, c’est une opération commando : contrôler, préparer le dernier kilomètre, éviter les pièges. Pour les puncheurs, c’est l’appel à l’audace : sauter, créer la surprise. Quant à Healy, il tentera de rester maillot jaune.
Le final en centre-ville de Toulouse donne une saveur supplémentaire : ambiance dans les stands, cris du public, tension palpable… De quoi captiver les sportifs qui aiment le sport, le drame humain et la finesse tactique.
Suivre ici la 11è étape du Tour de France 2025 en direct ce mercredi 16 juillet !